« Surplombé par le larris d’Hangest-sur-Somme, le marais des Cavins appartient à un ensemble de marais et d’étangs tourbeux de la vallée de la Somme. Par le biais d’un parcours pédestre de 3 kilomètres, venez découvrir ce circuit associant nature et culture, grâce à la mise en place d’un parcours pédagogique conçu autour de l’œuvre « En Famille », d’Hector Malot. »
La Somme, département autrefois peu connu du Nord de la France tire son nom de la rivière qui le traverse. Ce nom évoque la première Guerre Mondiale et fait penser aux longs et violents combats qui sont restés profondément dans la mémoire des combattants de cette époque. Lors de la Première Guerre Mondiale, les batailles de la Somme ont coûté la vie à des centaines de milliers d’hommes. Les nombreux cimetières des nations participantes en témoignent.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale également, en juin 1940, la région de la Somme a connu des combats violents, cette fois sur son cours inférieur et sur la côte. Les troupes allemandes, en particulier les unités de chars se sont jetées en direction de la Manche, qu’elles ont atteintes le 20 Mai 1940. Boulogne tombe le 25 Mai, Calais le 26, Lille le 29. Environ 400 000 soldats français et anglais sont bloqués. Churchill décide alors d’évacuer le corps expéditionnaire britannique par Dunkerque. Malgré les attaques des chars et des avions allemands, on réussit à évacuer par la mer environ 300 000 soldats anglais et français et quelques milliers de soldats belges.
Cette nécropole de Bourdon a reçu les corps des soldats tués pendant ces actions mais aussi les soldats tombés soit pendant la campagne de juin 1940 en traversant la Somme ou pendant la retraite à la ligne d’août et au commencement de juin 1944. Beaucoup d’entre-eux sont aussi décédés pendant l’occupation ou dans des camps de prisonniers de guerre. Dans le cadre de la convention franco-allemande de 1954 relative aux sépultures militaires, il fut entendu de regrouper les morts allemands de la deuxième guerre mondiale inhumés dans des milliers de lieux en France; dans 22 cimetières militaires allemands définitifs dont quelques uns seraient à installer et les autres à aménager par l’agrandissement des cimetières déjà existants. Les morts y reposeront à perpétuité.
Près du village de BOURDON, un terrain adéquat de 7 ha fut trouvé et mis à disposition par le gouvernement Français. En 1961, le Volksbund (ou SESMA , Service pour l’ Entretien des Sépultures Militaires Allemandes) a commencé à regrouper les sépultures des soldats. Une aide financière importante fut donné par le gouvernement fédéral allemand. Au cours des exhumations, le personnel spécialement entraîné du SESMA a rassemblé tous les éléments nécessaires à une identification des nombreux inconnus.
En outre, il fut possible, grâce à l’ aide de la population, de retrouver de nombreuses tombes qui n’ étaient plus décelables autrement. Par les deux portes latérales, le visiteur accède aux tombes. Autour du hall; à une distance de 4 mètres, s’élève une muraille circulaire. Dans cette cour se trouvent les huit plus grandes tombes des 62 tombes communes tandis que les autres se trouvent dans le carré G derrière le hall d’honneur. Les noms des soldats connus sont inscrits sur des plaques en pierre. Un large chemin bordé de sorbiers mène du hall d’ honneur à la grande croix en larix de 12 mètres de hauteur. Des deux côtés du chemin s’étend l’ensemble des tombes, divisé par des chemins intermédiaires, à angles droits, en 44 carrés. Des croix tombales en Massangis clair, une pierre calcaire française, ont été posées à raison d’une croix pour six tombes. Elles portent trois noms sur chaque côté. Aux points d’intersection des chemins se trouvent des petites places avec des bancs en pierre permettant aux visiteurs de s’asseoir un moment.
22213 morts allemands reposent dans ce cimetière.
Sa caractéristique la plus importante est la construction circulaire de 10 mètres de haut et 12 mètres de diamètre en grès du Palatinat. A l’intérieur se trouve la statue en marbre du Professeur Gerhard Marcks : « La Mère », qui symbolise la douleur de toutes les mères du monde pleurant leurs fils morts à la guerre. La piéce est éclairée par une ouverture dans le plafond et 6 petites fentes dans les murs. L’édifice fut inauguré le 16 septembre 1967.